ETABLISSEMENTS THERMAUX : des compétences et des ressources à mobiliser pour améliorer le parcours de santé des patients dans les territoires et être reconnus comme des acteurs de santé
Au moment où la France se dote pour la première fois d’une stratégie nationale de Santé Publique pour une durée de dix ans, le CNETh, représentant les établissements thermaux, engage une réflexion stratégique et plaide en faveur d’une plus grande contribution de la médecine thermale à la mise en œuvre de cette stratégie nationale de santé, à une meilleure intégration dans l’offre territoriale de santé pour déployer la prévention, la participation au « Bien vieillir» et à une offre de rééducation fonctionnelle.
A côté des cures conventionnées, les établissements se sont engagés dans des actions de prévention et d’éducation à la santé qu’ils développent et diversifient, en particulier, auprès des curistes atteints de maladies chroniques et d’affections de longue durée. Ce domaine de prévention sera, également, étendu à la population locale et à la sensibilisation de ses propres personnels.
Le temps de la cure est un moment où les curistes ont une réceptivité importante, c’est un lieu de favorable à l’écoute et à la prévention.
Les établissements thermaux sont aussi prêts à mobiliser leurs compétences dans le champ de la rééducation fonctionnelle et de la réadaptation, en stricte complémentarité avec les établissements de Soins Médicaux et de Réadaptation (SMR), les masseurs-kinésithérapeutes, et l’ensemble des professionnels du territoire. Ils participeraient ainsi à l’élaboration et au bon fonctionnement des parcours de soins.
La médecine thermale, compte tenu de l’âge moyen de sa patientèle (65 ans), est en mesure d’apporter sa contribution pour reculer l’âge d’entrée dans la dépendance de celle-ci, aux côtés des acteurs de santé qui s’en occupent. Le repérage systématique et précoce des vulnérabilités des curistes (et de leurs accompagnants) fait l’objet d’un protocole national et d’une expérimentation, négociés avec l’UNCAM (au regard des recommandations du programme ICOPE – Integrated care for older people– de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2019) qui devraient se mettre en place à compter de 2024.
Il est important de rappeler que les établissements thermaux, dans leur grande majorité, sont implantés dans des zones reculées où l’offre de soins est souvent insuffisante ; ils représentent ainsi un maillage du territoire intéressant pour un accès aux soins des populations environnantes, au regard de leurs compétences pluridisciplinaires.
Les établissements thermaux complètent également leurs offres de soins en développant des cures libres de courtes durées qui attirent des patients plus jeunes.
Le CNETh œuvre pour, qu’à l’appui de ces compétences et de ces ressources, le thermalisme soit reconnu comme un véritable acteur de santé, chargé d’une mission d’intérêt public. Il sollicite en conséquence un statut plus adapté à son domaine.
Thierry DUBOIS
Président du CNETh