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La Route des Villes d’Eaux du Massif Central soutient Clermont Massif Central 2028 !

L’info n’a pas du vous échapper, Clermont-Ferrand et le Massif central sont candidats pour devenir la prochaine capitale européenne de la culture en 2028.

L’Association Clermont-Ferrand Massif central 2028, porteuse de cette candidature, réunit de nombreux partenaires parmi lesquels la Route des Villes d’Eaux du Massif Central, le secteur du thermalisme et des villes d’eaux constituant une ressource environnementale et culturelle exceptionnelle pour le territoire du Massif central.

A l’occasion du dépôt de cette candidature, le média Paroles de Patrimoines s’est intéressé au patrimoine thermal à travers une vidéo à visionner ici. Découvrez aussi le témoignage de Patrice Chazottes, directeur de l’Association Clermont-Ferrand Massif central.

Une vidéo sur les villes d’eaux et leurs richesses patrimoniales

Or bleu du Massif central, surnommé le « Château d’eau la France », l’eau est omniprésente sur ce territoire, à travers des formes multiples : cours d’eau, lacs ou bien encore sources minérales ou thermales.

Avec l’exploitation des sources thermales, ce sont de véritables cités idéales qui émergent dès la seconde moitié du XIXe siècle, autour d’un patrimoine architectural exceptionnel et d’un art de vivre singulier. La Route des Villes d’Eaux du Massif Central valorise ces richesses et propose plusieurs moyens de bénéficier des bienfaits des eaux thermales.

Paroles de patrimoine vous fait découvrir l’eau dans le Massif central, source de santé et de créativité à travers le témoignage de Johan Picot, historien consultant et de Léa Lemoine, chef de projets patrimoine et innovation à la Route des Villes d’Eaux du Massif Central.

Zoom sur la candidature de Clermont Massif central 2028

Interview de Patrice Chazottes, directeur de l’Association Clermont-Ferrand Massif central

Rappelez-nous en quoi consiste une capitale culturelle européenne?

patrice-chazottes

C’est avant tout une grande aventure humaine qui pour réussir doit dépasser le cadre strictement culturel. Le titre Capitale européenne de la culture a été créé en 1985 par Melina Mercouri, alors ministre grecque de la Culture, et Jack Lang, au même poste en France. Chaque année deux villes européennes sont désignées pour accueillir une Capitale et déployer pendant une année un programme culturel ambitieux au rayonnement international. Le programme est porté par l’Union européenne pour célébrer la richesse et la diversité de ses territoires et de ses citoyens, d’ouvrir un espace commun de rencontre et de dialogue, ce qui explique aussi pourquoi deux Capitale sont nommées en même temps. En 2028, ce sera donc au tour de la France et de la République tchèque. La France a accueilli quatre fois le titre : Paris en 1989, Avignon en 2000, Lille en 2004 et la dernière en 2013 avec Marseille-Provence.

Derrière ce titre, il y a un enjeu important – et on le voit lorsque l’on se déplace dans le Massif à la rencontre des habitants et des partenaires – de fierté, de reconnaissance, de monter à l’Europe et au Monde la richesse et la diversité de nos cultures, de nos identités, de nos incitatives. Devenir Capitale, c’est l’assurance d’une dynamique durable de notre territoire, c’est renforcer son attractivité économique, touristique, démographique… voir dans les villages isolés par leur situation géographique de nouveaux habitants arriver, voir des jeunes développer leur projet et rester vivre ici. Je pense qu’il faut envisager le projet de Capitale comme un projet global de société : que souhaitons-nous pour demain, pour 2028 ? Le Massif est riche d’exemples, d’expérimentations qui peuvent nous permettre d’envisager ce futur, qui méritent d’être partagés avec l’Europe, et permettre la constitution d’une Europe des Massifs.

Pour reprendre les mots de l’écrivaine Cécile Coulon, présidente de la candidature : « Les bonnes idées jaillissent au milieu des volcans ». C’est ce que nous voulons montrer à l’Europe !

En quoi les villes d’eaux constituent une force pour cette candidature ?

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Le thermalisme nous positionne d’emblée à une échelle européenne, non seulement par l’inscription au patrimoine mondiale Unesco de Vichy avec dix autres villes européennes, mais aussi par l’histoire de toutes ces villes qui ont été au XIXème siècle les « cafés de l’Europe », accueillant dans notre Massif toute l’élite européenne – sans oublier les travailleurs associés.

Il y a un patrimoine architectural exceptionnel à valoriser, à mobiliser, je pense par exemple au projet « Volcanique Opéra », que je vous invite à découvrir dans le dossier de candidature. Il y a aussi un patrimoine naturel précieux et fragile qui nous oblige : l’eau.  L’eau est partout dans le Massif central, dans ses innombrables sources, rivières et lacs, dans les neiges qui recouvrent les sommets de ses puys. Si le Massif central est « le château d’eau de la France », il faut souligner le caractère fini, tarissable de cette ressource et montrer que nos villes d’eau sont des vitrines de bonnes pratiques écologiques, frugales et créatives. Je crois que les villes d’eau nous invitent à repenser notre rapport aux ressources naturelles et peuvent devenir un laboratoire européen des grandes transitions sociétales et environnementales que le siècle nous demande.

En cela, les villes d’eaux sont une force pour penser le futur et donc la Capitale européenne de la culture.

À titre personnel, partagez-nous un souvenir ou une anecdote sur une ville thermale visitée

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Le goût de l’eau. C’est toujours fascinant d’expérimenter les différentes eaux du Massif, de découvrir la variété de leurs bienfaits ou qualités, mais surtout leur goût tous très différents. C’est un peu comme une expérience œnologique !

Mon dernier souvenir est lié à un déplacement en République tchèque où je me rendais pour tisser des partenariats, la République tchèque accueillera également une Capitale en 2028. J’ai visité la ville thermale de Karlovy Vary qui comme Vichy a été inscrite au patrimoine mondial UNESCO. Et bien évidemment, je me suis fait un devoir de goûter leur eau…  Je dois le confesser, sans chauvinisme, ma préférence va vers le Massif, mais je peux maintenant me prévaloir d’une expérience européenne d’œnologue thermale – si j’ose le terme !

L'agenda des prochaines dates

Fin février 2023
Oral des 9 candidats français au ministère de la Culture et annonce dans la foulée des 3 ou 4 villes finalistes

Automne 2023
Remise par les villes d’un nouveau dossier / visite du jury dans les villes / grand oral.

Fin 2023
annonce du gagnant

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